L’objet de cet article est de présenter une variation institutionnelle d’un dispositif de psychodrame. Ce psychodrame s’inscrit dans le fonctionnement du service d’hospitalisation à temps plein du département de Psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte de l’Institut Mutualiste Montsouris. Nommé « Psychodrame d’Investigation et de Mobilisation (PIM) », il s’agit d’un dispositif singulier, tant par le nombre réduit de ses séances, que par son inscription singulière dans un fonctionnement institutionnel.
Le dispositif
Le psychodrame est proposé traditionnellement comme une modalité de thérapie. Clairement adossé à la psychanalyse, le PIM, composé seulement de cinq séances, pourrait surprendre en évoquant plutôt une thérapie brève. Ce dispositif est en fait indissociable du cadre hospitalier dans lequel il s’inscrit. Les patients auxquels il s’adresse séjournent dans le service sur une durée assez longue qui se compte souvent en mois. Il s’agit d’accompagner des troubles graves à l’adolescence comme l’anorexie mentale, les dépressions mélancoliformes, les troubles limites ou les risques d’entrée dans la psychose. C’est dans le cadre de cette temporalité particulière que les indications de PIM peuvent être posées. Le dispositif comprend un meneur de jeu et trois co-thérapeutes, appartenant au département, mais extérieurs à l’unité d’hospitalisation. Ils ne connaissent pas le patient. Celui-ci est accompagné durant les cinq séances par l’un de ses infirmiers ou psychiatres. Il y a aussi un secrétaire (le plus souvent un stagiaire psychologue) qui prend en note la séance.
Ces notes sont confidentielles, elles ne figurent dans aucun dossier et servent le groupe de psychodramatistes dans ses réflexions et son élaboration. Elles sont aussi une trame utile à la restitution, organisée auprès l’équipe référente, à l’issue des cinq séances.
L’investigation
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