La consultation psychomotrice au sein du CMPP est d’abord une demande d’investigation, une sorte d’outil diagnostic. Parfois, cette notion de diagnostic est dépassée par la place que le symptôme occupe. Les manifestations psychomotrices viennent remplacer toute mentalisation. Le patient est dans une impossibilité d’élaboration, soit par une hyperactivité psychomotrice, l’enfant est incapable de rester sur place et nous sommes pris par un sentiment d’impuissance, soit par une inhibition psychomotrice, la consultation est sans mouvement et nous avons un sentiment d’être bloqués face à une grande résistance. Nous étudierons ici la place que le symptôme corporel occupe dans la dynamique de la consultation où cette notion diagnostique dépasse le cadre de la consultation. Je ferai référence au mode de fonctionnement psychique, celui qui implique la relation consultant/consulté. Il y a un autre facteur important à rappeler dans le mode de fonctionnement psychique. Le patient a déjà été vu par un consultant et celui-ci a une idée de la souffrance du patient. C’est dans cette perception subjective qu’il va justifier le motif du bilan. Le patient est adressé à un Autre (au sens lacanien) qui est supposé savoir/avoir un regard où le corps occupe une place centrale. Le patient est adressé à la psychomotricité puisque son symptôme nous parle par le biais du corps. Nous avons parfois du mal dans la perception du symptôme et dans sa représentation.
Dans la vignette clinique, nous allons voir comment l’approche psychomotrice peut aider dans le processus de psychisation. Alex a 7 ans et est le dernier d’un fratrie de 3, ses sœurs aînées ont 10 et 9 ans. Le motif de la consultation : à l’école, Alex est un enfant instable, incapable de se concentrer, qui ne fait pas attention à ses autres camarades et, à la…