On déclenche toujours le scandale quand on parle de sexualité. La prudence voudrait qu’on n’en parlât point. Nous manquons ici de prudence. Les attaques viendront d’un côté ou de l’autre : on va toujours trop loin et pas assez loin.
Quoi ? Resservir Freud et les pulsions, un discours vieux d’un siècle ? C’est « ringard ». Qu’a-t-on à faire de la différence des sexes et des générations quand il s’agit d’être queer, sans sexe ni genre ; ou quand un père réclame le droit de coucher avec sa fille ?
Bientôt on ne pourra plus parler de la prohibition de l’inceste : au feu les écrits de Durkheim, Freud, Lévi-Strauss ! On est considéré comme « haineux » quand on ose dire que « changer de sexe » est une idée folle parce qu’impossible, un rêve jamais réalisé : on peut changer l’apparence et l’état civil, non l’intérieur du corps, ni l’histoire vécue. Il faut aider avec bienveillance ceux qui souffrent dans leur sexualité et leur identité, mais il faut « raison garder ».