Cet essai invite au voyage non tempéré de l’amour, aux orages des affects dissonants, aux tempêtes symphoniques.
Telle une partition de jazz, « Terreur d’aimer et d’être aimé » invite au voyage non tempéré de l’amour, aux orages des affects dissonants, aux tempêtes symphoniques, comme aux accalmies permises par le lien et le soin apporté au sujet.
Dès le titre de son ouvrage, Vincent Estellon interpelle le lecteur, ne se cantonnant pas à la proposition première « la terreur d’aimer », celle-ci est immédiatement mise en dialectique avec celle « d’être aimé ». Ouvrage prometteur qui semble s’inscrire en écho de La terreur d’exister de Maurice Corcos (2013) pour affronter un défi métapsychologique hors du temps. « Ecrire sur l’amour, sur la blessure sexuelle des hommes, donne à celui qui s’y essaie le sentiment de se confronter à quelque chose d’intemporel » prévient l’auteur, nous invitant illico à suspendre le temps afin d’ouvrir un espace de pensée, vertigineux pour qui s’engage sur le chemin des affres de l’amour. L’écriture s’y déploie de manière associative et dans un style relativement achronique, laissant l’opportunité de découvrir les chapitres de manière linéaire ou de les lire dans le désordre, selon l’inspiration et le désir du lecteur. En fonction des points traités, le style évolue et s’adapte. Il se montre parfois direct, parfois poétique et littéraire, parfois très théorique mais aussi ô combien clinique, au plus près de l’expérience sensible de l’analyste mélomane et du chercheur clinicien. « L’amour, le désir et la sexualité entretiennent des liens complexes et parfois non susceptibles de s’articuler de façon harmonieuse ».
S’inscrivant dans la tradition de la collection, Vincent Estellon nous livre tout d’abord son parcours. Sa propre rencontre, marquante, avec le piano puis avec le cas…