Dans le titre de ce podcast, il y a le mot « père ». J’aimerais qu’à sa place, s’il n’y a pas de père dans l’histoire que vous avez vécue ou dans celle que vous vivez actuellement avec votre enfant, vous vous autorisiez à entendre « second parent ». Et que de la même façon, à la place du mot « mère », vous entendiez « premier parent ». Il se trouve que les « premiers parents » (ceux qui accueillent le bébé et traversent le « congé maternité », sont statistiquement plus souvent des mères, et que les « seconds parents » qui vivent auprès d’elles, sont plus souvent des pères. Les familles que je rencontre suivent très majoritairement ce schéma. Mais tous les parents sont concernés par ce qui va suivre, peu importe leur sexe et leur lien biologique avec l’enfant. J’évoquerai d’ailleurs, à la fin du podcast, des configurations familiales où il n’y a pas de père, et donnerai des conseils pour faire néanmoins vivre leurs fonctions structurantes, en leur absence.
Par « père », j’entends donc : « individu suffisamment proche de la mère — physiquement et psychiquement — pour jouer un rôle privilégié dans la construction psychoaffective de son enfant »).
Voici le premier de ces rôles. Avant toute construction psychique, il faut une réalité biologique. Le père est indispensable à la conception d’un être humain. Paramètre loin d’être anecdotique, car cette réalité enclenche chez chacun le besoin psychique de connaître ses origines biologiques, de se représenter « d’où il vient ».
Par la transmission de son nom de famille, le père inscrit d’ailleurs l’enfant dans une filiation qui lui offrira une visibilité sur cette partie-là de ses racines.
Indépendamment de toute idéologie, tout psychologue qui reçoit des patients,…
Déjà abonné ?
Les abonnements Carnet Psy
