Pour la pratique libérale, trois questions prennent une importance particulière selon nous :
La question du cadre : comment se construire son propre cadre, en repérer la signification qu’il peut prendre pour chaque patient, comment et quand en énoncer les règles pour engager un travail, comment en comprendre et en analyser les transgressions, et comment réintroduire les éléments de cette compréhension dans le travail avec le patient, pour stimuler une dynamique féconde ?
La question de l’analysabilité, dont la réponse repose sur l’évaluation propre du thérapeute, en prenant en compte la demande du patient. Cette question ne concerne pas que le début du traitement, mais se poursuit à des moments plus ou moins significatifs du décours de la psychothérapie.
La question du « tact », qui s’est posée dès les débuts de la découverte psychanalytique dans les échanges et débats entre Freud et Ferenczi.
La question du cadre
La pratique libérale constitue incontestablement un cadre de pratique différent de celui de la pratique institutionnelle. Cette différence est perceptible à différents niveaux, mais c’est sur l’appréhension de l’altérité que nous avons choisi de nous centrer dans notre formation.
La rencontre dans une pratique privée questionne d’emblée la confiance dans l’autre, un autre que soi, étant entendu que cet autre peut être un autre en soi ou soi comme autre. Le premier rendez-vous et surtout le premier contact, dont on connait l’importance, engagent directement cette question de la rencontre, de l’écart et de la nécessaire et fondamentale dissymétrie.
Se lient dans cette pratique privée, de façon…
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