« La pédopsychiatrie est en danger de mort »
Entretien

« La pédopsychiatrie est en danger de mort »

Bernard Golse est l’un des auteurs qui a le plus compté dans l’histoire de Carnet Psy. Dans cet entretien, il aborde la crise de la pédopsychiatrie, son parcours de psychanalyste, la question de l’autisme et les évolutions contemporaines de la parentalité

La crise de la pédopsychiatrie


Manuelle Missonnier : Le développement de Carnet Psy vous doit beaucoup et je tiens à vous remercier sincèrement de votre présence à mes côtés depuis la création de Carnet Psy. Pour ce numéro de transmission de la revue à son nouveau Directeur de la Publication, Kevin Hiridjee, il m’a semblé important de revenir sur votre parcours et votre œuvre. Parmi les pédopsychiatres et psychanalystes d’enfants, vous êtes celui qui s’est le plus intéressé au premier développement de l’enfant et au repérage des difficultés précoces de celui-ci. Est-ce que votre position a évolué depuis votre livre Le développement affectif et intellectuel de l’enfant ?

Bernard Golse : En fait, en réfléchissant à mon trajet professionnel, c’est au fond la question des liens qui m’a surtout intéressé. Trois domaines m’ont principalement mobilisé : le développement du tout-petit avec la mise en place des liens primitifs ; les autismes qui sont des situations catastrophiques où justement les enfants échouent à mettre en place ces liens ; et l’adoption qui est une situation paradigmatique où les enfants ont à construire des liens avec des adultes qui ne les ont pas engendrés mais qui vont se positionner comme leurs parents la vie durant. Donc le lien fait le « lien » - sans jeu de mots aucun - entre ces trois domaines.

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4 articles
Psychiatrie et pédopsychiatrie en crise