« Vierge-mère impalpable, qui baigne tous les jeunes émois de ces silences gris »
« Mères vierges toujours (...) et ce jeune soleil de mes étonnements Me parait d’une aïeule éclairer les tourments, Tant la flamme aux remords Ravit leur existence, Et compose d’aurores une chère substance Qui se formant déjà substance d’un tombeau »
I – Les faits
Les femmes présentant un TCA (Trouble des Conduites Alimentaires) actuel ou passé, prises encore massivement dans le déni de leurs troubles, qui ne font pas part aux médecins de leurs difficultés, médecins qui eux-mêmes ne les évaluent guère suffisamment, et qui enfin demandent et obtiennent sans entretien psychologique préalable (malgré les recommandations de la HAS – Haute Autorité de Santé) d’avoir recours à des techniques de stimulation de l’ovulation (pompes GNRH) et/ou à une assistance médicale à la procréation (AMP) pour lever l’obstacle biologique de leur anovulation, ne reçoivent qu’une réponse opératoire technique qui risque de conforter la dissociation voire le clivage existant et souhaité entre corps et psyché, sexualité et procréation qui caractérise les troubles.
La prévalence des TCA en AMP est 5 fois plus importante que dans la population générale tandis que l’association infertilité et TCA avérés est 2 à 4 fois plus importante que dans la population générale. Les antécédents de TCA chez les patientes consultant en AMP pour infertilité dite « psychogène » (sans étiologie organique actuellement décelable) sont retrouvés dans 23% des cas (16 à 44 % selon les études) contre 3% des cas dans la population générale ; la dépression…