C’est grâce à la confiance qu’Alain de Mijolla m’a accordée que j’ai pu traduire nombre d’ouvrages fondamentaux pour l’Histoire de la Psychanalyse. Ma formation d’universitaire obsessionnelle convenait tout à fait à l’élaboration d’un appareil de notes d’une extrême précision comme il le souhaitait. Outre des articles et quelques autres ouvrages, je voudrais aussi citer le sous-titrage de nombreux films d’archives et la rencontre avec d’éminentes personnalités du monde anglophone lors de Colloques. Et, bien sûr, la rédaction de nombreuses entrées dans le Dictionnaire publié chez Calmann-Lévy.
Alain de Mijolla n’a jamais fait œuvre d’historien de la psychanalyse en « solitaire » mais toujours en couple avec Sophie de Mijolla-Mellor, son épouse, elle-même bilingue, et aussi en équipe. Nous avons eu des débats parfois « épiques », mais quel bonheur chaque fois que nous trouvions le « mot juste » validé par cet analyste « titulaire » de la Société Psychanalyique de Paris (SPP), tantôt intimidant, tantôt d’un humour digne de la perfide Albion qu’il ne connaissait pourtant pas autant que moi.
Alain de Mijolla, reconnaissait à Lacan d’avoir considéré le langage comme un « intermédiaire » entre l’inconscient et le conscient, ce qui nous a permis à tous de traduire aussi des textes révélateurs de l’état des lieux de la psychanalyse américaine et sud-américaine. Je me souviens aussi de la collaboration que Sophie de Mijolla et lui-même eurent des rapports entre « Hitchcock et la Psychanalyse » avec mon frère, Jean-Marc Wieder. Je tiens pour tout cela à témoigner de l’influence d’Alain de Mijolla sur mon setting théorico-pratique à partir des traces de l’Histoire de la Psychanalyse. Qu’il en soit remercié.
Catherine Wieder