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Exercer en institution : le prix de la gratuité

Coordonné par Carnet Psy

Il y a dans la pratique de la psychanalyse une règle voulant que toute séance manquée soit due. Elle s’explicite le plus souvent sous une forme contractuelle : la permanence du cadre qui oblige chacune des parties, quoique différemment, a un prix. Ce prix est convenu. L’analyste est garant du cadre ; sa présence assure cette garantie. Le patient en est le bénéficiaire ; son paiement l’atteste. Ce régime assure le maintien d’une asymétrie nécessaire à tout travail psychothérapeutique.

Mais qu’advient-il lorsque le cadre est – ou est perçu – comme relevant d’une logique de gratuité. Exercer en institution soulève bien souvent la question du prix à payer – pour le clinicien comme pour le patient – à devoir assurer des consultations gratuites.

Peut-on, et à quelles conditions, conduire un travail de psychothérapie sans la médiation de l’argent ? Quel est, pour le clinicien, le prix de cette gratuité dont bénéficie le patient ?