L’accueil des adolescents présentant des problèmes psychopathologiques mérite l’attention des médecins, des psychanalystes, des travailleurs sociaux et, en fait, du corps social dans son ensemble. De nos jours, cet accueil existe; au cours de ces dernières années, des équipes expérimentées ont tenté d’appréhender plus spécifiquement ce problème. Cependant, ces expériences apparaissent nettement insuffisantes face à certaines questions psychopathologiques et à des problèmes de Santé publique sur lesquelles des enquêtes épidémiologiques françaises ou étrangères ont récemment attiré l’attention.
Nous pensons ici tout particulièrement au risque vital mis en jeu par le nombre impressionnant de tentatives de suicide de jeunes, au risque de désocialisation que contient l’utilisation abusive de produits psychotropes, sans parler de façon élargie des entraves aux développements de la personnalité que comportent l’ensemble de ces conduites. Il faut aussi parler des troubles moins bruyants mais tout autant préoccupants pour l’avenir des sujets, troubles que l’on rencontre dans un certain nombre d’effondrements scolaires ou de conduites boulimique ou anorexique. Tous ces aspects constituent de nos jours des interrogations préoccupantes dans le champs de la clinique, de la formation et de la recherche.
