Les différentes formes de pressions d’idéalisations sur la maternité
Ce podcast est une ode féministe. Il part de mon terrain d’observation, qu’est la psychologie de l’enfant, et souhaite mettre en lumière certains pièges d'idéalisation qui me semble emprisonner encore à plusieurs carrefours, la vie des femmes. Il sera évidemment ici plus particulièrement question de leur maternité, puisque c’est mon spectre privilégié d’observation, mais avec la conscience qu’elle n’est qu’une étape de leur vie, qui s’inscrit dans une réalité culturelle plus vaste. Je ne listerai pas ici ce qu’il reste encore à conquérir en termes de droit des femmes et d’égalités des sexes. Mais je vais vous partager mon point de vue sur la façon dont les pressions peuvent changer de forme malgré des apparences louables.
Je vais commencer par une confidence dont je suis consciente qu’elle m’expose, mais que je trouve importante de mentionner ici, car elle a tout à voir avec mon propos aujourd’hui. Lorsque je me suis installée en libéral il y a 17 ans, j’ignorais vers quelle clinique me diriger : j’ai donc reçu indistinctement des enfants, des adolescents et des adultes. Or, j’ai découvert chez les adultes une banalisation du sexisme dans les pratiques sexuelles, à laquelle je ne m’attendais pas. J’ai entendu le désir irrépressible d’hommes, essentiellement freinés par la rupture conjugale ou par la justice, mais peu par l’altérité et la compassion pour leur partenaire. Et j’ai entendu un nombre incalculable de femmes soumises, bafouées dans leur dignité, et résignées à le rester. Je pense par exemple à cette femme qui m’expliquait prendre des cachets pour dormir et se réveiller fréquemment avec son mari « en elle » au cours de la nuit. Ou à cette autre femme me confiant simuler du plaisir…
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