État des lieux (liste des défauts dont se plaignent les gens)
Nous, « psy », sommes chaque jour, heure après heure, confrontés à ce qui ne « va pas », à ce qui ne fonctionne pas ou plus, et déséquilibre donc la vie de nos patients qui, sinon, ne viendraient (bien sûr) pas nous consulter !
Nos patients se plaignent généralement de leurs propres défauts (par exemple : « je n’arrive plus à dormir, à aimer, je suis infernal, complexé, jaloux, je rends mes enfants malheureux », etc.). Ils nous font partager la difficulté qu’ils ont à cohabiter avec leurs propres traits… des traits… qui, au fond, pourraient être qualifiés de « symptômes », c’est-à-dire d’indices, de signes d’une souffrance psychique. Chacun saura en effet reconnaitre que derrière le fait d’être insomniaque, incapable d’aimer ou caractériel, se trouve un chagrin, une peine, et non une joie légère. On dit à raison que « le bonheur est discret, qu’il ne se fait pas remarquer », et permet généralement l’adaptation aux contraintes de la vie et des différentes exigences relationnelles.
Ces défauts-là, donc, fruits de conflits que l’on appelle « intrapsychiques », c’est-à-dire « entre soi et soi », entre ce qu’on aimerait être et ce qu’on est réellement, peuvent s’incarner à travers de nombreux symptômes. Si vous avez écouté mon podcast consacré à la psychopathologie psychanalytique, vous savez dorénavant quelles préoccupations peuvent dominer nos personnalités en fonction des souffrances qui ont bloqué notre vie affective, au cours des 6 ou 7 premières années de notre enfance.
Un sujet troublé sur le plan identitaire (c’est-à-dire dont les traits de personnalité sont restés en partie fixés à la première année de sa vie) pourra ainsi, par exemple, avoir l’air « dans une autre réalité »,…
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