Comment travailler sur un format aussi court que celui imposé par MonPsy? Christophe Ferveur, Psychologue et psychanalyste (SPP), formateur à l'Association psychothérapie et psychanalyse (APEP), spécialiste de l'intervention analytique brève, tente de nous répondre.
Comme la plupart de ses collègues, Christophe Ferveur trouve beaucoup à redire au dispositif MonPsy. Mais pour lui, le nombre limité de séances n’est pas forcément un obstacle à un accompagnement de qualité, à condition de le penser dans un cadre et pour des indications spécifiques. « La France a une aversion pour les thérapies brèves que ne partagent pas les anglosaxons ou certains collègues Suisses, affirme-t-il, citant les travaux d’Edmond Gilliéron et ceux, plus récents, de Jean-Nicolas Despland à Lausanne. Elle tend à les assimiler aux thérapies comportementales et cognitives (TCC). Pourtant, il y a eu des expériences intéressantes du côté des psychanalystes, notamment au sein de l’ASM 13 avec l’UTB (Unité de thérapies brèves) », rappelle-t-il. Selon lui, ces formats d’intervention peuvent être très bénéfiques à condition que l’on ait un peu de métier et que l’on soit au clair, à chaque étape du processus, avec l’objectif que l’on veut atteindre. Et d’observer : « Les patients viennent rarement nous demander une psychanalyse. Ils consultent dans un moment de crise - un tournant de vie, une séparation, un deuil, un burn-out - et il y a urgence à les sortir de l’ornière ». Mais comment procéder et pour quels résultats ?
Christophe Ferveur explique l’approche développée au sein du Relais Etudiants Lycéens (REL) créé par la Dr Dominique Monchablon, où, depuis 2005, il reçoit des adolescents et des jeunes adultes en crise, subitement incapables de retourner en cours ou de passer un examen. « On avertit d’emblée : on va…
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