Une dizaine d’années après un premier dossier sur les médiations thérapeutiques1, Carnet Psy nous invite à nouveau à traiter l’actualité de cette question… Confrontée à l’embarras du choix en raison de l’extrême fécondité des travaux récents sur les médiations thérapeutiques, j’ai opté pour des auteurs qui seront les « porte-voix » des travaux du Centre de Recherche en Psychopathologie et Psychologie Clinique de Lyon, avec le choix de trois auteurs parmi les fondateurs à Lyon des travaux sur ces dispositifs à médiation, Bernard Chouvier, René Roussillon, Anne Brun, auxquels s’adjoignent cinq plus jeunes chercheurs, Marion Thevenet, émeline Garnier, Herminie Leca, Johann Jung, Florence Vial-Aubey. D’autres auteurs non lyonnais seront bien sûr cités au fil des textes2. Ce dossier développera donc des perspectives originales, à partir de différents dispositifs, dispositifs groupaux pour patients incarcérés, avec la médiation sensorielle olfactive et la médiation « corps et peinture », dispositifs pour enfants, avec les médiations conte, histoire et jeu théâtralisé, pour adolescents avec les médiations numériques, mais aussi dispositifs individuels de médiations en CMP et dispositifs CORPS (Consultation Orientation Repérage Psychiatrique Somatique). Le second fil rouge portera sur nos travaux récents autour de l’évaluation qualitative de ces pratiques médiatisées, avec la création d’outils précieux pour les praticiens.
Avant de présenter nos travaux sur l’évaluation, je déploierai dans un premier temps la proposition d’un concept transversal pour les médiations thérapeutiques qui sera très utile pour procéder à une évaluation des processus en jeu dans les médiations thérapeutiques : l’associativité formelle.
ASSOCIATIVITÉ FORMELLE
C’est d’abord une écoute spécifique en deçà des fantasmes que les médiations thérapeutiques vont initier, avec la prévalence du langage sensorimoteur de différents types de formes, dans le…
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