Ce dernier travail de François Duparc tient remarquablement les enjeux de son sous-titre, sous le signe de la diversité, diversité des cliniques, des cultures, des problématiques, et dans une approche qui respecte la complexité de l’humain. Pour l’auteur, si Freud est la référence incontournable, notre socle commun, on ne saurait éviter aujourd’hui de se confronter et d’intégrer les apports des post-freudiens de Ferenczi à Bion, en passant par Winnicott jusqu’à Lacan ou d’autres penseurs contemporains. Ces références ne grèvent en rien son ouvrage, qui a le mérite d’une pensée à la fois synthétique et originale. Le livre se compose de deux parties, la première consacrée au « principe de diversité et son champ humain », la deuxième à « Accueil de la diversité et cadre sur mesure ».
Le fil rouge du livre est l’articulation des cinq fantasmes originaires organisateurs de l’Œdipe, dans le prolongement de la pensée de Freud, qui certes, n’en a explicité que trois (séduction, castration, et scène primitive) pour y adjoindre ultérieurement le fantasme de retour au ventre maternel. Mais F. Duparc s’autorise de Freud lui-même, le Freud de Totem et tabou, pour compléter les précédents par le meurtre cannibalique du père. Seule l’articulation de tous ces fantasmes permet de comprendre et d’évaluer la complexité de l’Œdipe, structure fondamentale de notre psychisme humain, en dépit de la variété de ses formes dans les diverses cliniques et dans différentes cultures. Cette réflexion sur les fantasmes originaires se développe chez l’auteur depuis de nombreuses années déjà (Cf. Qu’avez-vous donc tiré au jeu des fantasmes originaires, RFP, 5, 55, 1991).
Dans le premier chapitre, l’auteur s’interroge sur la demande et les buts d’une psychanalyse qu’il travaille dans leur articulation aux fantasmes originaires. Ainsi la première…
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