La mise en place du service public de psychiatrie, fondé sur la sectorisation, l’évolution rapide de l’outil de soin, des modalités thérapeutiques, ont été fondées sur une représentation consensuelle de la maladie mentale, la mise en question de la spécificité de la psychiatrie, la promotion des neurosciences, ont montré l’évolution vers un modèle biologique. De plus, la référence incantatoire des pouvoirs publics à la notion de santé mentale fait l’impasse de la souffrance. Ce constat a conduit les professionnels, représentés par les Présidents et vice-Présidents de C.M.E. des C.H. de psychiatrie à rédiger un livre blanc vingt ans après le premier. Le contexte très différent explique la place faite dans l’ouvrage à l’épistémologie, avec la question du modèle et la démarche spécifique à la psychiatrie, et aux formes d’expression de la souffrance mentale. Ce n’est qu’après ce préalable indispensable que les réponses organisationnelles pouvaient être abordées, dans le contexte actuel de réduction des moyens, constituant la troisième partie de l’ouvrage. Ce n’est donc pas un catalogue de mesures que trouvera le lecteur mais une réflexion approfondie sur la psychiatrie et son avenir.
* Les bulletins d’informations, Editions Nantes, 358 p, 1994
