Les 3èmes Assises Nationales de Sexologie et de Santé Sexuelle viennent de réunir à Reims 700 professionnels, médecins, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes, autour des complexités du couple et de sa prise en charge.
Déjà en 1980, le grand psychanalyste Jürg Willi, auteur de La Relation de couple, et théoricien du concept de collusion dans le couple, parlait ainsi : « Les conflits surgissant entre époux, ou deux membres d’un couple, sont parmi les motivations les plus fréquentes de la demande de psychothérapie », mais regrettait-il, « nombre de thérapeutes estiment trop lourd pour eux le traitement d’un couple… ».
On sait aujourd’hui combien la prise en charge du couple, notamment en ce qui concerne les difficultés sexuelles, permet de mieux résoudre les difficultés intimes et sexuelles. Cela nécessite cependant une formation (les DU ou DIU de sexologie, délivrés aux médecins et non-médecins par près de 20 universités en France) mais aussi un apprentissage de la transdisciplinarité et du travail en réseau, associant médecins, psychologues, psychothérapeutes. Aucune de nos formations premières (ni en médecine, ni en psychologie) ne nous ayant formés à la connaissance de la sexualité humaine, c’est ainsi le praticien sexologue, et par exemple le psychologue sexologue, qui sera le coordinateur, fédérateur de la chaîne soignante. Le temps du cloisonnement des disciplines est dépassé, nous devons être ouverts à la richesse de nos complémentarités.